vendredi 23 mars 2007

Lo-Sheng, une question de justice


Oui, c'est une publicité. Pourquoi une publicité pour Lo-Sheng? Les média n'étaient pas intéressés à une histoire des personnes âgées et malades. Ainsi, certains bloggers luttant pour Lo-Sheng ont payé ensemble à un grand quotidien pour se faire entendre. Une publicité, un mouvement social, une histoire méconnue...

Taiwan, un pays peu reconnu, n’est adhéré à aucune des conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Peu importe, à moins que le gouvernement intègre ces traités internationaux dans le système du droit interne. Cependant, ce n’est pas encore le cas. Voilà pourquoi les patients-résidents de Lo-Sheng luttent depuis quatre ans et n’ont jusqu’à présent obtenu qu'une réponse négative de l’Etat à leur revendication.

Le recours interne en cas d’urgence ? Non, malheureusement il n’y en a pas. Pas d’organe quasi-juridique dont le mandat est d’intervenir dans un premier temps pour prévenir une violation des droits fondamentaux. Et si on va au tribunal ? Cela va prendre énormément du temps. Il n’existe pas de délai raisonnable pour les affaires portant sur une violation potentielle des droits fondamentaux.

Sans doute, le problème de la léproserie de Lo-Sheng dévoile la faiblesse du régime protecteur des droits de l’homme à Taiwan. Par rapport aux pays européens, Taiwan a encore une longue route à parcourir vers le respect effectif des droits de l'homme. Nous pouvons être fier de notre démocratie, mais il ne nous est pas encore l'heure pour nous contenter avec nos mesures de protection des droits fondamentaux.

Aujourd’hui, c’est les grands-pères et les grandes-mères atteints de la lèpre, demain, qui en sera encore la victime ?

Sauvegardons Lo-Sheng, sauvegardons les droits de l’homme à Taiwan.

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